Le journal d'une opération militaire spéciale en Ukraine ...

19 mars 2022

Va-t-on laisser s'accomplir sous nos yeux l'infâme génocide ukrainien ? Va-t-on accepter ce déshonneur quand des Churchill nous ont montré ce que devaient être les hommes ?Accepterons-nous de laisser un dictateur fou tester à l'infini les limites de notre indifférence ? Continuerons-nous à faire comme si la guerre n'avait pas commencé en Europe ? Depuis combien de temps nos valeurs sont-elles bafouées ? Laisserons-nous agoniser l'Ukraine sans secouer notre léthargie ? Réveillons-nous avant qu'il ne soit trop tard ! Il est déjà trop tard, mais réveillons-nous quand même ! Gloire à l'Ukraine et à son valeureux président !

20 mars 2022

Pendant que les candidats à la présidentielle vocifèrent sur toutes les antennes, on éradique l'Ukraine de la carte du monde. Les enfants meurent, on crève de faim, de froid, de misère à Marioupol, et l'on tergiverse encore pour secourir nos frères ! Il faudra bien intervenir quand Poutler entrera en Pologne ou ailleurs, car notre silence est un laissez-passer pour d'autres conquêtes, mais le génocide aura eu lieu. Rien ne l'arrêtera, comme rien n'avait arrêté le führer. Personne ne croyait à l'iinvasion de la Pologne en 39, et pourtant... Quand on a en face de soi un fou incontrôlable, on ne négocie pas. Sans doute la vie d'un ukrainien a-t-elle moins de prix que la nôtre, sans doute leurs enfants sont-ils moins beaux que les nôtres, sans doute leur liberté moins indispensable que la nôtre, mais leur honneur à eux est cent coudées au-dessus de notre veulerie occidentale. Gloire à l'exemplaire Ukraine !

Réponse à ma fille

Ma chérie,

Tu as raison d'être légère et heureuse pour ta fille. J'essaie simplement d'alerter, car je crois à l'action individuelle. C'est Johnny Clegg qui m'a appris cela. Quand il a commencé à lutter contre l'apartheid en Afrique du sud, il était presque seul, et son premier acte de résistance fut de laisser sa fille dans une école réservée aux Noirs, près de chez lui. Et puis de fil en aiguille les choses ont bougé, et on a viré l'Apartheid , même si ce n'est pas encore simple là-bas. Je ne supporte plus d'être une occidentale et de participer à ce système : tant que ce sont les autres qui meurent, peu importe. On consomme, on se divertit, et les autres essaient de sauver notre confort en sacrifiant leurs vies. L'OTAN, c'est une saloperie, un truc de nantis qui ne sert à rien. On le disait en état de mort cérébrale, et il en fait chaque jour la démonstration. Poutler ne s'arrêtera pas là. L'Histoire nous a montré tout cela, mais on ne tire jamais aucune leçon de l'Histoire. 

21 mars 2022

Réponse à mon fils

En Ukraine, mon chéri, tout est noir. Les enfants meurent ( 117 ), les femmes pleurent, les hommes se battent. La lâcheté de l'OTAN devant ce génocide est une ignominie. La guerre est là, nous ne l'avons pas choisie mais nous devons la faire contre Poutler, qui ne s'arrêtera pas. Un seul homme ne peut déclencher une guerre nucléaire. Il faut prendre ce risque parce que notre honneur est là. On a arrêté la guerre en Bosnie par la guerre. Ou nous défendons nos frères, ou ils sont massacrés. Et il y aura 10 millions de réfugiés ukrainiens qui nous en voudront à mort, et ils auront raison, sans compter les pays qui se sentent abandonnés. Honte à nous. Tu es un homme d'honneur, je suis sûre que tu comprends cela. Gloire à l'Ukraine !

22 mars 2022, 11h50

Depuis 26 jours, l'Ukraine, ses bébés, ses enfants, ses vieillards, ses femmes, ses soldats, meurent à nos portes. Le monde entier ovationne Volodymyr Zelensky, mais ce matin, devant le Parlement italien, son discours a changé. Visiblement, il ne croit plus en nous, qui admirons, qui héroïsons un homme parce qu'il défend des valeurs que nous ne défendons plus. Et pourtant, il ne veut pas être le héros d'une Ukraine qui n'existe plus. Cet homme incarne tout ce que nous devrions être, et que nous ne sommes pas. Piètre attitude que celle de l'Alliance atlantique, armée jusqu'aux dents, qui a peur de Poutine. Au fond, ce n'est pas de Poutler que nous avons peur, c'est de perdre notre petit confort, de nous sentir concernés par la mort des autres, nous avons peur de vivre un peu plus mal, quand les autres se sacrifient corps et biens. Pauvre président de l'Ukraine : en face de son honneur exemplaire, notre insignifiance. Gloire à l'Ukraine !

14h52

C'est magnifique d'écouter pérorer sur tous les plateaux de TV les candidats à la présidentielle, dont certains ont bien du mal à masquer leurs doux murmures à Poutler. Quelle merveille d'entendre seriner que le pouvoir d'achat des Français est la priorité des priorités ! C'est vrai que ce n'est plus un problème pour les Ukrainiens, dont toutes les infrastructures sont bombardées, et qui vivent retranchés dans leurs caves, avec de la neige fondue à boire, rien à manger, pas de lumière, pas de chauffage. Au moins, plus besoin de penser au pouvoir d'achat ! Toujours ça de pris ! Ils réchauffent des enfants de quelques mois comme ils peuvent, mais bon, c'est le printemps, ils vont pouvoir prendre l'air dans leurs rues, tas de décombres et de sang. Hier, François Léotard a eu le courage de dire la vérité : on ne l'invitera plus, ce mec qui veut nous faire bobo ! L'Ukraine meurt sous nos yeux cruellement attendris : bien dommage de ne pas être dans l'OTAN, un peu trop près de la Russie, c'est la vie, ma pauvre Lucette ... Demain, il ne demandera rien à la France, le président Zelensky, il a compris ce qu'était l'indifférence. Oh bien sûr on lui envoie des armes : quelle hypocrisie de faire comme si laguerre n'était pas déclarée ! Au moins, on doit amuser Poutine, et il faut bien reconnaître que son mépris pour l'Occident, nous l'avons vraiment mérité. Gloire, gloire, gloire à l'Ukraine !

14h54

Ah ! J'oubliais de vous dire : la Bourse va bien, elle a repris sa progression, ouf !

23 mars 2022, 21h09

Aujourd'hui, le président Zalensky s'est exprimé devant l'Assemblée Nationale et le Sénat. Il n'est plus le même. Il se battra jusqu'au bout pour son pays, sa détermination reste entière, mais il se battra seul, et il l'a bien compris. Il ne demande même plus de protéger le ciel de l'Ukraine. Marioupol résiste encore, comme le petit village gaulois d'Armorique, mais pas de potion magique pour ce valeureux soldat. Il n'a pas parlé de De Gaulle, ni de Jean Moulin, ces références-là n'ont plus de sens à ses yeux. Maintenant, il parle des ruines de Verdun: la surimposition est aisée... Et on l'applaudit, et on l'ovationne, et on le like ! Plus l'Ukraine est en ruines, plus on l'applaudit, comme s'il fallait bien couvrir, par ces applaudissements, le bruit des bombes qui tombent inlassablement. On  se dédouane ainsi de fermer les yeux et les oreilles. Nos applaudissements sont indignes, expression insupportable de notre bonne conscience, alors que chacun sait qu'ils ne suffisent pas, sauf à écrire notre honte en lettres de sang sur les pages de l'Histoire. Tous les journalistes sur place nous disent l'horreur : les enfants mutilés, agonisants, les convois humanitaires qu'on bombarde, les civils prisonniers dans Marioupol en cendres, ceux qui essaient de fuir mis en joue. La bête immonde est toujours en vie. Et l'on persiste et signe : on n'interviendra pas. Pourquoi ? Poutler menace, mais il n'est pas assez fou pour déclencher une guerre atomique qui l'empêcherait  de restaurer son empire suranné. Simplement, il sait que l'Occident a peur de lui, et il pousse le curseur toujours plus loin, testant toujours plus loin notre infamie. Il peut nous attaquer, on s'excusera encore de vivre. De quoi avons-nous peur ? De perdre notre confort, nos privilèges de nantis, de devoir baisser notre chauffage, de voyager moins, de rouler moins, de réduire notre consommation. Pendant la dernière guerre, il y eut beaucoup de gens héroïques, fraternels, solidaires. Le bien-être a pourri nos coeurs. Il y a des gens pauvres en France, des gens qui n'ont pas grand-chose, et qui pourtant font preuve d'une solidarité , d'une fraternité remarquables. Parce que seuls ceux qui souffrent comprennent ceux qui souffrent, seuls ceux qui n'ont pas grand-chose comprennent ceux qui n'ont plus rien. Pas nos dirigeants nantis. Resterons-nous solidaires quand il faudra renoncer à nos petits avantages ? La liberté exige des efforts, sommes-nous prêts à les faire ?

C'est ce que j'ai entendu dans le discours du président ukrainien tout à l'heure, la détresse devant l'impuissance parfaitement assumée, la solitude, le désespoir. Pas encore la résignation. 

Gloire à l'Ukraine.

21h29

Ah mais je viens de comprendre ! L'OTAN n'intervient pas en enfer ! Mais les entreprises oui ! Ce serait dommage de perdre son fonds de commerce !

 

 

 

 


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